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Rénovation bas carbone, le retour d'expérience

   

   

Par manque de cas et de recul sur les résultats, nombre de propriétaires n'osent pas encore se lancer dans des travaux de rénovation énergétique. Deux experts ont pris la parole pour partager leurs observations sur le terrain.

   

Organisé dans le cadre de la démarche genevoise Commune-Rénove, un webinaire a attiré plus de 200 personnes en ligne début mai. Il faut dire que le sujet abordé était brûlant... Au menu du jour: une rénovation bas-carbone oui, mais pour quelles performances à la clé? Une question qui taraude plus d’un maître d’ouvrage actuellement. Deux experts ont ainsi pu apporter leur éclairage et retour d’expérience à une audience captivée.

      

Des objectifs à mieux fixer

   

Premier intervenant, premier constat: avec 1,67 million d’habitations en Suisse et un taux de rénovation qui s’attarde à 1%, les statistiques de performances énergétiques post-rénovation font défaut. François Guisan, consultant senior et représentant de l’Association suisse des quartiers durables (SEED) a néanmoins essayé de remédier à ce manque. «Nous avons mené une étude avec SIA Genève sur 13 bâtiments anciens qui étaient alimentés au mazout. Différentes stratégies d’intervention ont été appliquées (changement de vecteur d’énergie, modification de l’enveloppe, ajout de solaire etc.) et nous avons analysé la qualité de ces investissements», décrit le spécialiste. Il en ressort que les bâtiments ne sont finalement pas aussi performants qu’espéré après travaux. «Par rapport à l’IDC (indice de dépense de chaleur) planifié, nous avons constaté que la plupart n’ont pas totalement atteint leur cible. Nous sommes souvent trop optimistes en la matière», souligne François Guisan. D’où la nécessité de bien monitorer ses prévisions et de prendre conscience de la réalité et de la complexité d’un tel chantier. Les mieux récompensées de leurs efforts, avec 50% de réduction de la consommation d’énergie et 60% d’émissions de CO2 en moins, sont les rénovations les plus complètes, réalisées d’une traite (pas au coup par coup), sur plusieurs éléments de l’édifice. «On remarque qu’une rénovation par élément, au fil de l’eau, n’atteint que des performances assez faibles alors qu’une seule intervention sur un ensemble permet également une meilleure prévision de la répercussion sur les charges/loyers, grand enjeu de la rénovation», ajoute-t-il.

   

Une pratique à repenser

   

Mieux planifier, une vision partagée par le second intervenant de la journée, François Baud, du bureau F.Baud & T.Früh Ateliers d’architecture, lui-même ayant appliqué en situation réelle ce principe. Notamment au 18-22, route de Bellegarde à Chancy, il y a de cela quelques années, sur un immeuble de douze appartements, datant de 1962, rénové et réhaussé pour se transformer en 18 logements. «Dans ce projet bas-carbone, le réemploi et le recyclage sous toutes ses formes étaient des données fondamentales. Il fallait donc avoir une réflexion globale dès le départ qui soit la plus large possible», se remémore-t-il. Outre les besoins en chauffage qui ont été divisés par quatre, grâce au changement de vecteur d’énergie (le passage du mazout à une pompe à chaleur étant la rénovation la plus commune), l’architecte s’est par ailleurs chargé de l’enveloppe. «On dit souvent qu’il ne faut pas isoler car cela produit beaucoup d’énergie grise mais il suffit de choisir le bon matériau isolant, tels que ceux biosourcés», poursuit-il. Et le résultat fait figure d’exemple, puisque, pour un peu plus de 4,7 millions de francs hors taxe investis, l’IDC de l’immeuble s’est vu abaissé de 699 MJ/m2/an à 229 MJ/m2/an.

   

Source : Immobilier.ch

   

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