L’immobilier de luxe continue son expansion record
24 juin 2023
Les biens d’exception suisses sont toujours aussi attractifs depuis la crise du Covid. Mais l’offre se tarit.
Pandémie mondiale, guerre en Ukraine, hausse des taux d’intérêt: alors que les turbulences traversées par le monde actuel s’avèrent fatales à certains secteurs, l’immobilier de luxe continue d’afficher des chiffres record. Dans ce contexte, la Suisse représente un refuge idéal pour les grandes fortunes. Outre la beauté des paysages, la qualité de vie, la fiscalité et les infrastructures, notre petit pays semble presque hermétique aux crises.
Cette attractivité se reflète dans les chiffres présentés le 9 mai dernier à Genève par FGP Swiss & Alps, division prestige du Groupe Comptoir Immobilier, au lendemain du 1er sommet Européen de Forbes Global Properties. Fondé en 2020, ce consortium réunit les experts de l’immobilier de prestige issus de sociétés de courtage venues du monde entier, de Hong Kong à New York et dont FGP Swiss & Alps est le représentant exclusif pour la Suisse et les Alpes françaises. Forbes et le Comptoir Immobilier sont membres fondateurs et coactionnaires de ce réseau au carnet d’adresses exceptionnel.
Sur le plan national, la filiale helvète FGP Swiss & Alps propose à une clientèle internationale une collection de biens VIP composée de villas d’architecte, de chalets somptueux ou encore de maisons de maître les pieds dans l’eau, répartie principalement sur le territoire lémanique et les stations alpines. Les prix s’étalent entre 2 millions et plus de 90 millions de francs suisses.
Le rapport 2022 de la plateforme offre ainsi un regard unique en son genre de l’évolution du secteur. FGP Swiss & Alps affiche ainsi pour 2022-2023 un volume de vente de 145 millions, répartis entre les villes (71 millions) et les Alpes (74 millions). «Ces ventes se concentrent principalement sur la Suisse romande», précise Quentin Epiney, CEO de la filiale.
Genève plus chère que la Goldküste
Sébastien Gentilini, directeur des opérations chez FGP Swiss & Alps, détaille les origines de cet engouement sans précédent. «L’impact du Covid a beaucoup joué en faveur de la Suisse, entre l’essor du télétravail et le désir de grands espaces. Les priorités de nos clients se focalisent désormais sur des biens garantissant intimité et bien-être.» Même la forte hausse des taux hypothécaires, en Suisse comme dans le reste du monde, n’a pas changé la donne. «Cela n’a pas d’impact dans l’immobilier de luxe car nos clients ne dépendent pas d’un prêt pour acheter.»
Les stations huppées à l’instar de Verbier, Gstaad ou Saint-Moritz, ont ainsi fait l’objet, au cours des trois dernières années, de ventes parmi les plus chères au monde. «Depuis 2019, les prix se sont élevés à des niveaux inédits, jamais atteints auparavant», souligne Sébastien Gentilini.
Les biens les plus convoités restent malgré tout urbains. «Si vous êtes milliardaire, une villa de maître au bord de l’eau située à quelques minutes du centre-ville représente l’idéal», détaille le spécialiste. Les communes qui remplissent ces critères affichent des prix au mètre carré impressionnants. Cologny (GE) bat le record suisse des communes urbaines, avec des transactions à partir de 36 000 francs du m2. Les communes genevoises de Vandœuvres et Chêne-Bougeries sont en 2e et 3e positions, suivies ensuite par des communes de la Goldküste zurichoise.
Manque de biens disponibles
Malgré l’augmentation des prix, le secteur de l’immobilier de luxe du canton de Genève a vécu ses trois années les plus prolifiques de tous les temps, avec 288 transactions de plus de 5 millions enregistrées entre 2020 et 2022.
Les stations alpines ne sont pas en reste: «À Gstaad, une propriété affichant 50’000 francs le m² il y a environ dix ans s’est revendue récemment à 80’000 francs le m²», relate Sébastien Gentilini.
Des prix qui se stabilisent
Bien qu’ils s’en rapprochent, les chiffres de l’an passé n’atteignent pas les records de 2021. Les prix commencent malgré tout à se stabiliser. Surtout, l’offre se tarit. «À l’heure actuelle, les biens disponibles sont de moins en moins nombreux, explique Sébastien Gentilini. Certains biens en station, en vente depuis 5-6 ans, sont désormais tous partis. Quant aux propriétaires disposant d’un bien, ils n’ont pas forcément intérêt à vendre maintenant. Garder son argent investit dans de la pierre en Suisse reste une bonne option au regard de la situation actuelle.»
Et dans un pays comme la Suisse, entre la loi sur l’aménagement sur le territoire (LAT), la Lex Weber sur les résidences secondaires ainsi que les délais du domaine de la construction, les nouvelles propriétés sont loin de pousser comme des champignons. «On sent que le marché commence à se tendre», reconnaît Sébastien Gentilini.
2023 devrait cependant rester une belle année. Le montant des potentiels mandats en cours de FGP Swiss & Alps s’élève à 906 millions de francs.
Source : Bilan.ch
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